Voyage aux pays des Torajas à Sulawesi (attention spoiler)

Alors là, j’attaque un gros morceau de notre voyage de deux mois en Indonésie ! Nous sommes restés 18 jours à Sulawesi et avons été charmé tant par la diversité des paysages que par la richesse culturelle. Et quand j’évoque “culture” je pense automatiquement à notre séjour dans les villages Toraja, au Sud Ouest de Sulawesi.

Nous qui adorons sortir des sentiers battus, nous avons été servis ! Bien que ce peuple attire de nombreux touristes, les Torajas, et Sulawesi en général, sont encore préservés du tourisme de masse. Il y a donc peu d’infrastructures pour le tourisme, peu de transports et peu d’informations sur le sujet. Organiser son séjour à Sulawesi peut donc représenter quelques difficultés, surtout lorsque les transports sont perturbés par des travaux ! Oui, oui, c’était notre cas…

Tout est bien qui finit bien, nous sommes parvenus à tenir tant bien que mal notre programme chargé à Sulawesi. ET, on a gardé plein de contacts que nous sommes ravis de vous partager afin de vous faire gagner un temps précieux. Sympa, non ?

Tu retrouveras une partie de ces précieuses informations et contacts dans cet article et dans le grand frère “”

Bonne lecture !

Comment se rendre à Rantepao depuis les îles Togians ?

Step 1: Quitter les îles Togians

Nous séjournions sur l’île de Bomba dans les îles Togian, plus précisément à Poki Poki. L’île étant la plus au sud il était simple de rejoindre Ampana en bâteau public.

Poki Poki proposait de nous emmener gratuitement au village d’où il était possible de prendre le “public boat”.

⛵Bateau public de Bomba à Ampana
💵 Prix: 50k IDR (3 € par personne)
⏲️ Durée: environ 2h

Si vous souhaitez séjourner sur une autre île dans les Togian, je vous recommande vivement de vous rapprocher de la personne qui gère l’hôtel dans lequel vous comptez séjourner.

Plusieurs bâteaux circulent dans les îles Togian, il est parfois possible de prendre un bâteau public. Toutefois, si ce n’est pas le cas, il vous faudra prendre un bâteau privé au moins pour vous rapprocher d’un village desservi par le public boat.

Une petite galère pour y aller, y circuler et en repartir mais je vous assure que ça vaut le coup ! D’ailleurs, n’hésite pas à consulter l’article ??? Pour retrouver toutes les infos relatives aux îles Togian 😉

Step 2: aller de Ampana à Rantepao

Il est possible de se rendre directement à Rantepao, ville proche des villages Toraja, mais le trajet est très long.

Comptez 20h de voiture, et avec le même conducteur tout le long 😱. C’est très dangereux.

La plupart des conducteurs, des hommes, sont contraints de trouver des stratégies pour rester éveillés (rouler les fenêtres ouvertes, musique à fond, se verser de l’eau sur la tête, prendre des drogues,…).

Il y a d’autres alternatives:
– prendre une voiture privée jusqu’à Tentena puis finir en bus jusqu’à Rantepao
– prendre une voiture privée jusqu’à Poso et finir en bus jusqu’à Rantepao

Aller de Ampana à Tentena puis de Tentena à Rantepao

De Ampana il y a plusieurs options pour rejoindre Tentena :
– voiture privée jusqu’à Tentena directement
– voiture privée jusqu’à Poso puis bus entre Poso et Tentena (plus long)

On a opté pour une voiture privée pour rejoindre directement Tentena.
💵 43 € la voiture (à diviser par le nombre de passager)
⏲️ 6h

Je n’ai malheureusement pas le numéro de notre contact à vous partager, c’est un homme que nous avons rencontré dans le bateau public qui nous a organisé le trajet.

Nous avons passé une nuit à Tentena dans une Homestay que nous vous recommandons +++

Coup de ❤️ pour Nony ! De Victory Homestay à Tentena:
15 € la nuit, chambre spacieuse avec ventilateur, eau chaude et petit-dej inclus.

Noni est super accueillante, de très bons conseils, elle prend soin de ses convives et vous aidera pour TOUT: trouver un driver, un bus, vous emmener à la station, trouver un resto, etc. Elle a même dessiné un plan du quartier pour vous guider et elle offre des clou de girofle lors du départ (ne me demandez pas ce que je vais en faire 😅). Un amour !

Nous n’avions pas réservé à l’avance. Nous sommes arrivés directement sur place et il y avait de la disponibilité. Je ne voudrais pas trop m’avancer mais vu le nombre de chambres je pense que cette homestay n’est jamais complète. So…tentez votre chance !

Step 3: aller de Tentena à Rantepao

Encore une fois, il y a plusieurs options pour effectuer ce trajet:
– un bus puis changement dans une ville à 00h. Bref, une galère, on n’a même pas retenu le nom de la compagnie. Noni nous l’avait proposé donc je le mets pour que vous en ayez connaissance si quelqu’un vous le propose.
– voiture privée, ça coûte entre 1,6 et 1,9 millions d’IDR en fonction du modèle de la voiture. Autant vous dire une fortune !! À partager.
– voiture privée qui vient de Rantepao et qui a besoin d’y retourner, c’est moins cher (1 million) mais faut la trouver ! (Demandez à votre Homestay)
– bus de nuit avec maxi siège confortables, couverture et oreiller. C’est l’option de nous avons choisie.

🚌 Bus de nuit de Tentena à Rantepao
💵 300k IDR par personne, soit 18 €
⏲️ 14h

Il y a plusieurs compagnies qui font ce même trajet, ils partent tous à la même heure, soit à 15h. Dans notre cas il y avait des travaux donc nous sommes partis à 18h, ce qui était parfait car nous ne sommes pas arrivés trop tôt le lendemain.

On avait peur de passer une nuit catastrophique dans un bus pourri et finalement c’était très confortable (gros fauteuils qui s’allongent). Nous avons dormis comme des bébés.

La culture Toraja : rituels et traditions

Pourquoi la culture Toraja attire-t-elle les touristes ?

Sulawesi est surtout connue pour deux choses: les îles Togian et les torajas. Alors pourquoi ce peuple attire autant les touristes ? Pour leur culture très atypique !

Cette communauté conserve des traditions ancestrales en décalage complet avec ce que nous pouvons voir dans nos pays, en Europe. Cérémonies grandioses, qui nécessitent plusieurs mois voire années de préparation, conservation de cadavres, sacrifices d’animaux. La culture Toraja est riche de croyances, de rituels et de traditions.

La raison qui amène les touristes ici est certainement la curiosité, c’était également notre cas. Nous voulions voir et vivre cette expérience, abandonnant aprioris ou attentes.

Assoiffés de découvrir de nouvelles cultures, celles des pays voisins. Nous avions envie d’ouvrir nos esprits et apprendre. Bien que nos valeurs soient différentes, bien que certaines images se soient montrées choquantes, nous avons adoré notre passage à Toraja.

Ravis d’avoir rencontré ce peuple chaleureux, accueillant, dans le partage et la proximité avec la nature. Nous savons déjà que nous y retournerons !

Des traditions particulières

Voici un résumé de ce que nous avons pu apprendre avec notre guide durant notre séjour à Toraja. Je n’ai consulté aucune autre source pour ces écrits, si cela vous intéresse je vous laisse bien évidemment consulter des articles plus précis du côté de notre cher ami Google !

Les Torajas sont arrivés il y a plusieurs siècles en Indonésie et plus précisément à Sulawesi et à Sumatra, depuis l’Indochine. On recense à Rantepao 700 000 torajas contre 7 millions dans le monde, éparpillés sur tous les continents.

Leur communauté est encore soumise à un système de castes. Il y en a 4: Les noble haut / moyen / free people / esclaves. On appelle esclave une personne qui s’est soumise à des gens plus riches pour obtenir un toit, de la nourriture ou des terres, etc.

Le statut social a une influence sur la taille et l’organisation des cérémonies, sur l’emplacement du cercueil à la fin du processus, mais aussi sur la considération des autres membres du peuple Toraja. Je vous donne un exemple concret ? Lors de funérailles des animaux sont sacrifiés (j’y reviendrai) et la viande est divisée parmi les convives. Seront servis en premier les plus nobles et les plus âgés. Toutefois, notre guide a insisté sur le fait que l’argent ne fait pas la richesse des familles.

Plus une famille est nombreuse, au sens très large (amis, connaissances) et plus elle est considérée comme riche. Car chaque personne participe aux cérémonies en faisant des offrandes. Ce sont les convives qui apporteront une grande partie des animaux sacrifiés, qui aideront à l’installation des structures éphémères pour les funérailles et qui aideront à cuisiner pour l’ensemble des convives.

Les funérailles Toraja : entre rituels et traditions

Les torajas ont une religion bien particulière, à part. Elle s’appelle Aluk todolo. Ils croient en un dieu unique. Toutefois il n’est pas rare de rencontrer des torajas musulmans, ou chrétiens.

Il y a effectivement une césure entre la culture et la religion.

Toraraja est le nom d’une communauté, qui a des traditions et une culture bien particulières. Aluk Todolo, islam, christianisme, chacun est libre de choisir sa propre religion. Toutefois, les funérailles se dérouleront de la même façon, dans le respect des traditions. Seul “l’enterrement” sera différent (les musulmans seront enterrés par exemple).

Les funérailles peuvent durer entre 1 et 7 jours. Cette durée est fixée par le chef du village. Lorsque les funérailles durent 3 jours, elles sont organisées comme suit:

Jour 1 des funérailles

La famille se réunit, le cortège amène le corps du défunt sur les lieux de la cérémonies et le place dans une pièce plus isolée. Cette partie est très agréable à voir car le lieu est joliment décoré, les hommes sont chics et les femmes ornées de bijoux colorés.

Le cercueil est dressé fièrement vers le ciel, porté par les hommes de la famille, qui affichent de doux sourires. Les femmes suivent, ou devancent le cortège (en fonction du sexe du défunt) portant une longue traine rouge au-dessus de leurs têtes.

Des porcs sont majoritairement sacrifiés de 9h à 11h environ afin de préparer la nourriture et servir les convives qui défileront durant toute la durée des funérailles.

Les invités sont repartis dans des structures éphémères, en fonction du lien à la famille .

Lorsque la famille proche est prête à dire “au revoir” au défunt, ils se réunissent dans la pièce où repose le cercueil et le tournent d’un quart: orienté nord-sud. Ceci représentant le chemin vers “le ciel”. C’est à ce moment là qu’est sacrifié le premier buffle. La personne, jusqu’à présent considérée “malade” est maintenant morte.

Jour 2 des funérailles

Le jour des sacrifices.

En fait, les animaux sont sacrifiés tous les jours durant les funérailles toraja mais plus massivement l’avant -dernier jour. Si les funérailles durent 7 jours, ces sacrifices auront lieu le 6ème jour.

Plus une famille est riche, plus elle doit sacrifier d’animaux. Que dit riche dit famille nombreuse, avec beaucoup d’amis. Plus il y a de monde et plus il faut nourrir de personnes, c’est aussi pour cette raison qu’il y a plus de sacrifices.

Dernier jour des funérailles

Les proche procèdent à “l’enterrement”. J’utilise ce terme pour que vous puissiez vous représenter l’aboutissement du processus mais il s’agit en fait ni d’un enterrement, ni d’une incinération. Rien que l’on puisse voir en Europe.

Les corps sont placés dans la roche, ou dans des mausolées, ornés de sculptures représentant le défunt ou d’autres reliques.

Les Torajas attendent parfois plusieurs années pour enterrer leurs morts mais pas à cause de l’argent comme nous avons pû l’entendre. Selon notre guide, les personnes préparent leur mort toute leur vie. Elles ont économisé et ont déjà participé à plusieurs cérémonies. De ce fait, les personnes rendront l’appareil en participant à leur tour. La famille va seulement acheter quelques buffle.

S’ils attendent plusieurs années c’est surtout parce que la fabrication du cimetière (ou le trou dans la roche) ainsi que les installations pour la cérémonies prennent du temps à construire. Aussi, lorsque leur amour pour la personne décédée est trop fort, ils ne peuvent l’enterrer tout de suite. Ils devront d’abord faire leur deuil, et rassembler les conditions optimales selon eux pour offrir des cérémonies à la hauteur de leur amour.

Pourquoi sacrifier des animaux ?

Le sacrifice d’animaux est lié à la tradition et non à la religion ou aux croyances comme on pourrait le penser.

Selon les torajas, pour rejoindre “puya” il faut réaliser tous le processus, lié à l’association des rituels religieux et des traditions.

Si la personne toute sa vie a profité de la nourriture des autres, elle doit rendre l’appareil. Aussi, si elle a offert beaucoup de son vivant (j’entends aux cérémonies), il est normal de recevoir lorsque son tour est venu. C’est donc un hommage.

Offrir des animaux est, selon eux, un signe de respect et d’amour.

La famille choisit le nombre de buffles à sacrifier. Elle le dit au chef du village qui choisit comment sera répartie la viande en fonction du statut social et de l’âge de chacun. Vieux et nobles d’abord, etc. Le reste des buffles non sacrifiés est ramené: vendu, gardé ou offert à d’autres funérailles.

Un buffle coûte super cher ! Entre 10 000 et 40 000 € ! Parfois on peut voir des combats de buffle aux cérémonies funéraires lorsque la famille est très riche.

Funérailles des bébés de moins de 6 mois

Les bébés de moins de 6 mois (ou avant l’apparition de dents) sont placés dans des arbres après leur décès. Seuls deux sortes d’arbre peuvent accueillir les bébés.

Ils doivent être placés moins de 24h après leur décès. Seulement un porc sera sacrifié.

Pourquoi ? Selon les torajas, à la différence de l’adulte, personne ne connait le bébé. Il n’a donc pas beaucoup d’entourage, considéré comme “pauvre”. Seuls ses parents le connaissent. La cérémonie se fait en petit comité, moins de 20 personnes.

Lorsque l’arbre est coupé le liquide ressemble à du lait. Les torajas croient que ce liquide laiteux va nourrir le bébé et le rendre suffisamment fort pour passer à la seconde vie (puya= Land of spirit). Là où chacun se lave de ses péchés afin de passer au paradis.

Participer à des funérailles Toraja

Comment participer à des funérailles Toraja ?

Un guide que nous avons rencontré dans le bateau entre Bomba et Ampana nous a donné un petit filon:

Il nous a conseillé de nous rendre au café “Aras cafe” à Rantepao afin de rencontrer des guides qui nous donneraient la localisation des prochaines funérailles afin de nous y rendre par nous-mêmes, en louant un scooter. Selon lui, il suffirait d’acheter une cartouche de cigarettes et de les offrir à la famille en arrivant afin d’être intégré à la cérémonie.

Alors peut-être que cela fonctionne mais nous préférions bénéficier des services d’un guide, soucieux de bien comprendre ce que nous visitons et vivions. Nous avions prévu le budget afin de profiter pleinement des torajas et en apprendre un maximum sur cette mystérieuse culture qui a piqué notre curiosité.

Nous avons donc contacté plusieurs guides afin d’obtenir le prix que nous souhaitions. Notre choix s’est porté sur Otto pour sa bonne maîtrise de l’anglais (voire du français) et parce que le courant passait déjà bien à l’écrit.

Il faut savoir qu’il existe une association de guides des torajas à Rantepo, les prix sont donc fixes (sauf si vous tombez sur quelqu’un qui n’est pas “certifié”). Le prix moyen pour une journée est de 500k IDR (à diviser si vous parvenez à former un groupe).

Ok, j’ai trouvé mon guide, et ensuite ?

Il y a deux possibilités: suivre un guide en scooter, que vous aurez préalablement loué. Ou opter pour un tour guidé en voiture, c’est plus cher, mais cela peut se montrer plus intéressant si vous êtes nombreux (c’était notre cas).

En fonction de ce qui est prévu avec vore guide vous pouvez soit:
– payer uniquement ses services de guide, le suivre en sccoter, apporter vos propres offrandes destinées à la famille du défunt (argent liquide, tabac ou buffle si vous êtes blindés). C’est le plus économique.
– prendre une formule “all inclusive” et donc payer le guide + une somme fixe destinée aux offrandes + le forfait pour la voiture si c’est le cas.

Dans notre cas, nous n’avions pas le choix car nous nous sommes greffés sur un tour déjà organisé. Nous sommes donc partis à 4 touristes, dans un voiture, avec Otto et nous lui avons remis l’argent pour acheter les offrandes (ce fût une cartouche de cigarettes).

Nous avons payé 400k IDR par personne, soit 24 euros chacun.

Ce prix peut différer en fonction: du nombre de visiteurs, de la saison, de la négociation qui a été faite. Durant cette première journée nous avons participé à une cérémonie et nous avons visité plusieurs sites d’intérêt (l’arbre où sont placés les bébés, grotte où sont placés les cercueils, roche des nobles défunts).

Pourquoi bien choisir la cérémonie ?

Certains rituels peuvent heurter. Des sacrifices d’animaux ont lieu tous les jours mais la majorité des sacrifices a lieu l’avant-dernier jour. Si vous y êtes sensibles, essayez de participer à un autre moment de la cérémonie.

Sachez que pour nous il s’agissait du 1er jour et que nous n’avons vu qu’un sacrifice de buffle (car nous sommes arrivés après 11h et que les cochons avaient déjà été sacrifiés pour le déjeuner). Pas de bain de sang ici comme certains ont pu le voir. Les funérailles toraja ce n’est pas cela du tout.

Il est possible de ne pas regarder, bien heureusement, et c’était d’ailleurs notre cas. Nul ne vous jugera. On a beau être ouverts d’esprits, certaines choses peuvent heurter la sensibilité de chacun et c’est ok. Mettez juste les choses au clair avec votre guide.

Trek de deux jours et une nuit dans les villages Toraja

Villages Toraja et Tongkonan

La forme des maisons torajas est bien particulière, on les appelle les Tongkonans. Cette forme aurait plusieurs significations:
– une forme de bateau pour rendre hommage aux groupes ancestraux des torajas qui sont arrivés d’Indochine par la mer
– pour les cornes du buffle: animal sacré
– pour le signe de l’espoir (comme des bras tendus vers le ciel). Dans l’espoir d’éviter les maladies et les malheurs. Les gens prient avant de construire une maison pour porter chance.

La façon de construire les Tongkonans est aussi bien particulière. Par exemple, il est interdit de construire des maisons avec des bambous à l’envers. Il faut suivre le sens de l’arbre: haut / bas, aller dans le sens de la nature.

A côté des Tongkonans, il n’est pas rare de trouver de petites maisons suivant la forme. Il s’agit d’alangs. Une sorte de grenier pour garder le riz.

Un Tongkonan est un symbole à part entière pour les torajas, symbole de la communauté. Si quelqu’un dit être Toraja mais affirme ne pas avoir de Tongkonan, il vous balade !

Il est possible de devenir toraja. Pour cela il faut être intégré dans la famille en devenant fille de ou femme de. Dans le passé un membre pouvait être tué pour une grosse erreur comme se marier avec sa sœur / son frère. Etc. On le lestait et on le jetait à l’eau ou on le tractait jusqu’à la mort.

Que voir durant un trek dans les montagnes ?

Durant notre trek de deux jours nous avons essentiellement traversé de superbes rizières mais aussi une forêt de bambous, diverses cultures et de nombreux villages.

Otto, notre guide, a pris le temps de nous montrer toutes sortes de choses mais aussi de répondre à nos nombreuses questions. Pas de marche intense, on allait à notre rythme et à celui des rencontres que nous faisions en chemin. On s’est fait inviter plusieurs fois, pour échanger une boisson ou juste quelques sourires. Nous avons fait de nombreuses photos mais surtout, nous avons collecté de nombreux souvenirs.

Où dormir et manger durant mon trek ?

Avant et après le trek, nous dormions à Rantepao même (retrouves nos meilleurs adresses dans l’article “”).

Durant le trek, nous avons suivi Otto dans une homestay inconnue située dans un village peu touristique. C’était la petite surprise de Otto qui cherche toujours à fuir les endroits touristiques, soucieux d’offrir une expérience authentique à ses clients.

Si vous souhaitez découvrir les paysages des villages toraja par vous-mêmes, et c’est possible, ils existent plusieurs homestay dans la montagne. L’une des plus réputée c’est Mentirotiku Homestay.

Concernant les repas nous étions en pension complète dans notre homestay. Il semblerait que ce soit monnaie courante. Renseignez vous auprès de la homestay choisie.

Choc culturel: notre vécu du séjour

On voulait du dépaysement et nous avons été servis ! Certes, leurs rituels et traditions diffèrent complétement des nôtres. Imaginez moi, végétarienne et athée, assistant à une cérémonie funéraire où des animaux sont sacrifiés sous le simple chef de la “tradition”. Il y a de quoi s’insurger, et pourtant nous y avons assisté. Alors sans regarder, c’est sûr, mais nous avons choisi d’abandonner préjugés et jugements, et d’ouvrir nos esprits.

Nous avons adoré notre séjour au pays des torajas, leur proximité avec la nature et leur hospitalité. Nous nous sommes sentis réellement bien ici, où la vie est si simple. Les journées sont rythmées par le soleil et la météo, chacun s’active autour des champs afin de récolter de quoi se nourrir, ou autour d’une veille bouteille en plastique remplie d’alcool de palme. C’est tout ! Et ils sont heureux.

Leur philosophie est elle aussi très simple, utopique: donnes et tu recevras. Ils pensent que Dieu ne donne jamais à quelqu’un une épreuve qu’il ne serait capable de supporter. Très solidaire dans une communauté, ils prônent le dialogue et bannissent la violence. Otto nous répétait souvent “on a une bouche pour s’exprimer et parler, inutile d’utiliser la violence comme des animaux”. Il nous disait également que les femmes étaient davantage respectées que les hommes, car ce sont elles qui donnent la vie et nourrissent les enfants.

C’est beau non ?