Dans cet article un peu spécial, nous vous emmenons découvrir l’univers de Xay. Un homme plein de bonnes attentions qui nous ouvert les portes de sa ferme organique dans le village de Sopkhon, au Laos.
Durant notre séjour à Luang Prabang nous avions contacté Noy, une femme laotienne qui propose une aventure hors du commun. Depuis plusieurs années maintenant, Noy accueille des voyageurs en quête d’authenticité et avides de découvrir la culture laotienne en étant au plus proche des habitants.
J’en profite pour vous glisser le lien de sa page Facebook, si vous voulez en découvrir plus sur cette expérience unique https://m.facebook.com/namngabungalows/?locale2=fr_FR
Durant la période de notre séjour Noy n’avait aucune disponibilité, toutefois elle nous a donné le contact de Xay. Elle ne le connaissait ni d’Adam, ni d’Eve, mais avait entendu de bons échos de lui et de sa ferme organique localisée à Sopkhon.
C’est ainsi que nous sommes arrivés dans ce petit village et ce fut l’un de nos plus beaux souvenirs durant notre séjour de 3 semaines au Laos. On vous raconte ?
Sommaire
ToggleQu’est ce qu’une ferme organique ?
Une ferme organique est une ferme qui utilise des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement, en évitant l’utilisation de produits chimiques synthétiques tels que les pesticides, les herbicides et les engrais artificiels.
Pssst... Vous organisez un voyage ? Profitez de nos bons plans !
Jusqu'à 150 € offert avec BoursoBank : Ne payer aucun frais sur vos paiements et retraits à l'étranger
- 5 % avec Chapka : Partez en voyage plus sereinement avec la meilleure assurance pour l'international
- 5 % avec Holafly : Profitez d'internet en illimité partout dans le monde en conservant votre SIM
Au lieu de ça, les fermes organiques privilégient des méthodes naturelles pour améliorer la fertilité du sol et lutter contre les maladies et les ravageurs. Dans ces techniques on retrouve notamment la rotation des cultures, le compostage, le paillage et l’utilisation d’engrais organiques.
Les produits issus des fermes organiques sont souvent considérés comme plus sains et plus respectueux de l’environnement que les produits conventionnels.
L’aventure Yensabai
Présentation de la ferme
La ferme Organique Yensabai est située à Sopkhon, un petit village au nord de Nong Kiaw.
Cette petite ferme, de 4 hectares tout de même, a été imaginée et développée par Xai et sa femme, un couple de laotiens pure souche, soucieux de l’environnement mais aussi soucieux d’eux-mêmes.
Vivant dans un village isolé, cela leur permet de s’auto-suffire, ou presque. Ils essaient au maximum de se nourrir de ce qu’ils cultivent. Ils sont également équipés de quelques panneaux solaires permettant de couvrir la consommation quotidienne de la famille et de ses invités. Grâce à leurs tanks, ils récupèrent l’eau de pluie, elle sera ensuite utilisée pour se doucher, pour la chasse d’eau mais aussi pour la cuisine et l’hydratation. Après avoir été bouillie, l’au de pluie est complétement consommable ! Elle a un petit gout de fumée, mais on s’y habitude.
Au delà de cela, ce qui rend leur activité intéressante c’est qu’ils utilisent des méthodes agricoles biologiques pour cultiver une variété de fruits et légumes, ainsi que du riz et des herbes.
Ouverture aux visiteurs de la ferme
Depuis plusieurs années maintenant, Xai et sa femme accueillent des visiteurs. La ferme dispose également d’un restaurant servant une cuisine bio. Il est possible de prendre un jus de fruits (ils sont ouffissimes!) ou un plat local.
Les visiteurs peuvent explorer la ferme, en passant dans la journée ou en restant plusieurs jours. Ils peuvent aussi participer à des activités telles que la cueillette de légumes, la cuisine locale et la production de compost. Pour ceux qui souhaiteraient prolonger l’expérience à la ferme et y passer la nuit, des tentes et des bungalows sont mis à disposition pour les touristes, comme pour les volontaires.
La Ferme Organique Yensabai est réputée pour son engagement en faveur de la durabilité et du développement communautaire. Ils soutiennent les pratiques agricoles traditionnelles et en offrant des opportunités d’emploi aux habitants locaux. Mais c’est aussi l’occasion pour nous, voyageurs en quête d’authenticité et avides de bouleversement culturel, de nous immerger dans le quotidien d’une famille laotienne. Le tout dans la convivialité, la bonne humeur et le partage.
Comment devenir volontaire dans la ferme Yensabai ?
Pour devenir volontaire à la ferme il faut rester minimum 1 semaine.
Xai et sa famille vous accueilleront à bras ouverts. C’est avec plaisir qu’ils vous montreront les tâches à accomplir, et elles sont variées ! Tout dépend en fait de la saison et des besoins de la ferme. Des tâches plus « musclées » au plus minucieuses, il y en aura pour tous les gouts (et tous les gabs!).
Les volontaires dorment normalement en tente durant la période de séjour, le matériel de couchage et la tente sont à louer sur place. Il est demandé une participation de 10 $ par nuit et par personne. Cela comprend l’hébergement et l’intégralité des repas.
Impossible pour moi de rester une semaine: est-ce que je peux quand même participer à la ferme ?
Bien sûr ! Il est tout à fait possible de rester 1 nuit, ou plus, au sein de Yensabai. Des bungalows cosy à la décoration soignée sont mis à disposition pour les touristes de passage. Il suffit simplement de se présenter à la ferme et de demander directement sur place, ils ont toujours de la disponibilité.
Il y a 2 bungalows, tous deux équipés d’une salle de bain privative et d’une terrasse donnant sur le champs de riz. Si vous le souhaitez, vous pouvez également dormir en tente. La seule différence est le prix.
Déroulé de notre séjour (attention spoilers)
Arrivée à la ferme
Depuis Nong Kiaw nous avons pris un petit bateau à moteur qui fait les navettes entre Nong Kiaw et les autres village; Muang Ngoi et Muang Khua.
Pour réserver son trajet il suffit de se présenter au petit embarcadère de la ville de Nong Kiaw, on ne peut pas le louper en se baladant le long de la rivière (avant le pont). Ici, précisez que vous souhaitez vous arrêter à Sopkhon.
De mémoire il y a plusieurs bateaux à la journée, nous avions opté pour celui qui partait le plus tôt le matin afin de pouvoir profiter de notre journée à la ferme. Nous sommes montés dans un petit bateau à moteur bondé de monde, quelques locaux mais aussi des touristes, accompagnés comme nous de leurs gros backpacks voire de vélos.
Nous avions échangé avec Aurore, une française qui parlait super bien anglais. Elle a gardé le secret très longtemps et s’est amusé à nous parler anglais tout le long pour que nous découvrions à la fin du trajet que nous venions du même pays. Idem pour Arthur, un autre français rencontré à bord, mais on l’avait démasqué plus vite que prévu ! Une drôle d’anecdote qui me revient pendant que je vous écris ces quelques lignes d’une traversée réalisée il y a plusieurs mois maintenant.
Aurore se rendait aussi à la ferme Yensabai, on s’est donc suivi jusque là bas, sans jamais cessé de papoter. C’est donc dans une ambiance bon-enfant que nous sommes arrivés dans cette petite bourgade où les locaux ne semblaient pas tellement étonnés de nous voir et où les enfants nous suivaient, sourires aux visages.
Rencontre avec nos camarades de séjour
C’est Rushen qui nous a accueillis lorsque nous sommes arrivés, accompagné d’une autre bénévole française. Rushen est israélien et volontaire à la ferme depuis plus d’un mois maintenant. Débrouillard, à la philosophie de vie bien particulière, Rushen semble être totalement dans son élément. Il connait déjà un tas de trucs et il est si à l’aise ici qu’on croyait qu’il vivait là. Bénévole pour une durée d’au moins 6 mois, il aimerait construire sa propre ferme, sur ce même modèle, dans un pays européen. Il voudrait y développer sa communauté, vivre en autarcie dans une ferme auto-suffisante, et il vient à Yensabai pour étendre ses connaissances et s’inspirer des pratiques de Xai. Un beau projet ! C’est avec un excellent jus de fruit fait maison qu’il nous a fait patienté en attendant l’arrivée des propriétaires.
Nous étions donc 5 voyageurs sur le site, et il y avait encore quelques places de disponibles !
Xai, sa femme, sa belle-mère et leur petite fille de quelques mois nous ont très vite rejoints pour nous saluer. Xai nous a montré notre bungalow et voilà, l’aventure commençait. Pas de chichi, pas d’attentes particulières. Ils nous ont demandé de poser nos affaires et de faire ce que nous voulions. Rester avec eux posé sur la terrasse, chiller dans le hamac de notre bungalows sur pilotis, aider les bénévoles à quelques tâches dans la ferme, se balader dans le village,…
Ils nous ont tout de suite mis à l’aise, et l’ambiance est vraiment propice à se laisser aller. Au rythme des tâches agricoles et du soleil.
Jour 1
Bien que nous n’ayons que 2 jours devant nous, nous étions venus pour contribuer à la ferme. Nous avons donc passé le premier après-midi à suivre Rushen dans la rénovation de la « clôture ». Dans la pratique, il nous fallait couper quelques jeunes arbres, fins mais robustes, les tailler en pointe et les planter le long de la dite clôture afin de remplacer les troncs morts. Le but étant que l’arbre s’enracine et puisse composer une clôture solide, mais ça ne marche pas à tous les coups. Ces nouveaux troncs sont ensuite fixés entre eux et au tuteur en bois avec des ficelles de bambous, super résistant !
En fin de journée, alors que les hommes étaient au coupage de bois pour le feu de camps, les femmes s’activaient en cuisine (comme c’est original !). Je vous rassure, une fois que tout le monde avait faim, hommes comme femmes s’articulaient autour de la table. Ensemble, nous confectionnons rouleaux de printemps, nouilles sautées, beignets d’aubergine, curry au lait de coco et j’en passe. Tant de recettes que nous avons découvert dans cette cuisine qui bouleversait complétement nos repères d’occidentaux.
Une immersion complète
De l’immersion, on en voulait, en voilà ! Pas d’eau courante, comme je le disais précédemment c’est l’eau de pluie qui est bouillie et placée dans un gros conteneur en plastique. Pas de frigo, mais le retour du garde-manger ! Un meuble en bois dont les portes sont en fait une toile ajourée type moustiquaire rigide au maillage très serré évitant, en théorie, que des insectes puissent entrer. Toute la nourriture déjà cuisinée est stockée ici.
Pour cuire les aliments il n’y avait que deux grosses poêles posées sur des supports en pierres un peu bancales et sous lesquelles les femmes entretenaient le feu, le plus longtemps possible. L’odeur et la fumée à l’intérieur de la cuisine étaient parfois difficile à supporter. Nous avons d’ailleurs constaté que la femme de Xai, Xai lui-même et leur bébé, toussaient beaucoup. Le cas de la femme de Xai me préoccupait davantage. Elle s’isolait parfois, victime d’une quinte de tout, l’amenant à cracher du sang. Une toxicité évidente.
La nuit tombée on se réunissait autour du feu de camp allumé dans le jardin par les garçons. On y a passé nos soirées à jouer de la guitare, à chanter et à boire .Avant de ramener les plats aussi délicieux les uns que les autres que nous savourions tous ensemble.
Jour 2
Le lendemain matin nous sommes partis, Anthony et moi, découvrir la cascade du village. Une petite balade nous a fait passer dans les rizières et autres champs agricoles voisins. Avant d’arriver enfin à cette petite chute d’eau, isolée de tous, où nous étions seuls.
En revenant à la ferme nous avons continué d’aider aux tâches qui nous étaient données: arrachage de mauvaises herbes, cueillette de fruits et de légumes, poursuivre la clôture végétale, couper du bois, aider à la préparer des repas, etc. Et ce jusqu’au soir.
Nous avons accueilli un nouveau bénévole, le fameux Arthur du jour 1 (celui qu’on retient, merci Louane) rencontré sur le bateau. On dirait qu’on l’a convaincu de se lancer !
Le temps est passé très vite, deux jours se sont écoulés. Nous avons adoré chaque instant partagé avec Xai, sa famille, et les autres volontaires. C’est avec des souvenirs plein la tête que nous avons quitté ce petit havre de paix.
Contact et prix
Nous avions tenté de contacter Xai via Facebook, mais n’ayant pas de réseau au village il n’avait pas pu nous répondre. Je vous mets quand même le lien Facebook et autres coordonnées juste en dessous, on ne sait jamais.
https://www.facebook.com/profile.php?id=100064889132419
Le mieux reste de se déplacer et de voir directement sur place. Ils auront forcément une place pour vous !
Pour les prix:
Nuit en tente: 10 $ par personne. Comme je le disais plus haut, les volontaires dorment quasi toujours en tente (sauf demande particulière). C’est donc aussi 10 $ pour eux, même s’ils travaillent.
Nuit en bungalow: 30 $ par personne.
Dans les deux cas le prix comprend la comprend la pension complète.
Volontaires et touristes; lorsque vous participez activement à la ferme, il est possible que Xai vous fasse une petit réduc.
Notre avis
Cela représente une somme, surtout lorsque l’on fait un tour du monde et que chaque sous est compté. Pour 2 nuits à Yensabai nous avons dépensé 60 euros chacun, c’est beaucoup pour le Laos.
Toutefois c’était une expérience unique ! Et selon nous, ça vaut largement le coût. D’autant plus que cet argent va directement à cette famille, qui ne roule pas sur l’or, et à leur projet empreint de bienveillance envers notre chère planète 🌎
On a adoré et on recommande vivement de passer à Yensabai et d’échanger avec Xai et sa famille. Une heure, une nuit ou une semaine. Si vous avez le goût pour ce genre d’aventure, faites vous plaisir, vous ne le regretterez pas.
Nous espérons que cet article vous a plu et qu’il a su satisfaire votre Kuriosité en vous apportant les informations que vous recherchiez. N’hésitez pas à rejoindre notre aventure sur Instagram et on vous dit à très bientôt, sur ce blog ou ailleurs dans le monde 🌏 Qui sait ?
lestrekurieux